Polyarthrite rhumatoïde (polyarthrite progressive) - symptômes, description et traitement

Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde touchent principalement les articulations, mais la maladie peut également affecter d’autres parties du corps. Les principaux symptômes sont les suivants :

• douleur dans une ou plusieurs articulations,
• raideur des articulations touchées, surtout le matin,
• sensibilité et gonflement des articulations,
• rougeur des articulations touchées,
• fatigue, faiblesse,
• température élevée. ^[1]

La polyarthrite rhumatoïde peut avoir des effets à long terme sur la santé du cœur, du système vasculaire et du système respiratoire. L’aggravation des symptômes est appelée poussée de polyarthrite rhumatoïde (rechute), la phase de repos de la maladie est appelée rémission[2]. [Si la poussée dure plusieurs semaines et est suivie d’une rémission spontanée, les patients ont un meilleur pronostic à long terme ^. Si les symptômes durent plus d’un an sans amélioration de l’état, la probabilité d’altérations graves des articulations (déformations, limitation des mouvements) augmente. ^[3]

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie douloureuse qui peut endommager vos articulations au point de vous empêcher de serrer la main. Les patients ont parfois du mal à sortir du lit le matin. Pourquoi ce diagnostic apparaît-il, comment est-il traité et comment vivre avec ?

Polyarthrite rhumatoïde – notions de base

La polyarthrite rhumatoïde, anciennement connue sous le nom de polyarthrite progressive, est une maladie inflammatoire chronique qui affecte principalement les articulations. De manière populaire et simpliste, les gens l’appellent « rhumatisme ». La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque ses propres tissus sains, qu’il considère à tort comme indésirables[4]. [Il en résulte une inflammation qui, dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, affecte le tissu conjonctif des articulations ^. L’inflammation peut endommager l’articulation à tel point qu’en plus de la douleur et du gonflement, l’articulation est déformée et les mouvements sont considérablement limités. Les articulations les plus souvent touchées sont les mains, les poignets, les genoux et les chevilles. ^[5]

• Polyarthrite rhumatoïde symétrique – les mêmes articulations des deux côtés du corps sont touchées, par exemple les deux genoux ou les deux poignets.
• Polyarthrite rhumatoïde asymétrique – le patient a des problèmes d’un seul côté du corps, par exemple, seules les articulations de la main gauche sont touchées. ^[8]
• Polyarthrite rhumatoïde séropositive – le type de polyarthrite rhumatoïde le plus courant, qui touche jusqu’à 80 % des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Des auto-anticorps (facteur rhumatoïde – FR et anticorps anti-citrulline connus sous le nom d’ACPA) sont présents dans le sang. La présence du facteur rhumatoïde est généralement synonyme d’un plus mauvais pronostic de la maladie. Par ailleurs, l’absence du facteur rhumatoïde ne signifie pas automatiquement que l’évolution de la maladie est moins grave.
• Polyarthrite rhumatoïde séronégative – les patients atteints de ce type de polyarthrite rhumatoïde ne présentent pas les anticorps susmentionnés dans leur sang.

Bien que les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde soient très similaires chez les séropositifs et les séronégatifs, il peut y avoir des différences dans l’intensité de la douleur ou dans la réponse à différents types de traitement. ^{[9] , [10]}

Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde repose sur une combinaison de différentes procédures.

• Examen physique – vérification de l’état des articulations, des douleurs articulaires, des gonflements ou des changements de couleur de la peau.
• Analyses sanguines – vitesse de sédimentation des globules rouges, CRP (les deux servent d’indicateurs de l’inflammation), numération sanguine et recherche d’anticorps (facteur rhumatoïde – FR, anticorps anti-citrulline – ACPA).
• Méthodes d’imagerie – rayons X, résonance magnétique, ultrasons. ^[11]

Plus tôt un patient reçoit un diagnostic précis, plus tôt il peut commencer un traitement pour atténuer ou arrêter l’évolution de la maladie. Un délai favorable pour le diagnostic est considéré comme étant de 6 mois à partir de l’apparition des difficultés. ^[12]

• La polyarthrite rhumatoïde touche plus de 18 millions de personnes dans le monde.
• Environ 70 % des patients sont des femmes et 55 % ont plus de 55 ans.
• Les trois quarts des patients présentent une forme modérée à sévère de la maladie. ^[13]

Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde vise à réduire l’inflammation et à obtenir une rémission. Il est censé soulager les symptômes de la maladie, prévenir les lésions des articulations ou des organes internes et améliorer la condition physique générale. Enfin, l’objectif du traitement est de minimiser le risque de complications à long terme de la polyarthrite rhumatoïde. ^[14]

Les médicaments contre la polyarthrite rhumatoïde peuvent être divisés en plusieurs catégories.

• Anti-inflammatoires non stéroïdiens – Ils soulagent la douleur et l’inflammation et apportent un soulagement temporaire.
• Corticostéroïdes – Ils atténuent les processus inflammatoires, mais leur utilisation à long terme entraîne un certain nombre d’effets secondaires.
• Médicaments modificateurs de la maladie (DMARD ) – Ils ralentissent la progression de la maladie et préviennent les lésions articulaires graves.
• Traitement biologique – Ce traitement est utilisé lorsque les autres traitements ont échoué. Le traitement biologique de la polyarthrite rhumatoïde fait appel à divers anticorps, protéines et autres substances visant à réduire l’activité de la maladie. ^{[15] ,[16]}

Des procédures non pharmacologiques sont également utilisées dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, à savoir par d’autres moyens que la prise de médicaments.

• Compresses froides et chaudes (la chaleur détend les articulations raides et les muscles tendus, le froid soulage la douleur et l’enflure).
• Physiothérapie, exercice physique (des mouvements réguliers peuvent soulager la douleur et améliorer la mobilité).
• Orthèses, aides orthopédiques.

Dans les cas les plus graves, diverses solutions chirurgicales sont possibles, par exemple l’ablation du revêtement articulaire, la chirurgie du tendon ou le remplacement de l’articulation. ,

Les traitements alternatifs ou de soutien de la polyarthrite rhumatoïde comprennent divers compléments alimentaires, l’acupuncture, les massages ou l’hydrothérapie. Vous pouvez également essayer le tai-chi, qui se caractérise par des mouvements souples ne sollicitant pas les articulations, ou le yoga. Diverses techniques de relaxation peuvent également soulager les sensations douloureuses. ^[19]

Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde doivent suivre un régime alimentaire sain. Si votre alimentation manque de certains nutriments importants, ceux-ci peuvent être apportés à votre organisme sous forme de compléments. Des suppléments peuvent également être utilisés pour soutenir la santé des articulations ou pour soulager les symptômes de la PR. Les ingrédients les plus courants dans les compléments alimentaires sont les suivants

• Acides gras insaturés oméga-3 (peuvent aider à lutter contre l’inflammation, réduire les gonflements et les raideurs, et être bénéfiques pour le système cardiovasculaire).
• Boswellia serrata (une plante qui aide à maintenir les os et les articulations dans un état normal).
• Glucosamine et chondroïtine (substances importantes pour le cartilage articulaire, favorisant la santé des articulations).
• ^{[20] C}urcumine (antioxydant aux effets anti-inflammatoires)^,[21]

Consultez votre médecin avant de prendre tout complément alimentaire afin d’éviter d’interférer avec l’effet du traitement prescrit.

La polyarthrite rhumatoïde peut avoir un impact négatif sur l’état de santé général et réduire l’espérance de vie. Cela est dû à la maladie elle-même, en particulier aux graves lésions articulaires, ainsi qu’à l’utilisation à long terme de corticostéroïdes et au risque accru d’infection.

• Selon une étude clinique américaine, les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde vivent en moyenne jusqu’à 77 ans, alors que les personnes en bonne santé vivent jusqu’à 82 ans.
• Les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde sont plus susceptibles de souffrir d’athérosclérose (durcissement des artères).
• Le risque de décès lié à une maladie cardiaque est jusqu’à 60 % plus élevé chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde que chez les personnes sans polyarthrite rhumatoïde.
• Avec le développement des traitements modernes de la polyarthrite rhumatoïde (thérapie biologique), l’espérance de vie des patients augmente. Surtout si les patients suivent attentivement leur traitement et conservent un mode de vie sain. ^[22]

Un nouveau développement intéressant dans la recherche sur le traitement de la polyarthrite rhumatoïde est la découverte de scientifiques de l’Université de Californie, qui étudient la possibilité d’influencer le système immunitaire des patients. Les scientifiques ont découvert que l’injection d’acide tout-trans rétinoïque directement dans une articulation peut modifier la nature des cellules à l’origine de la maladie et les transformer en cellules préventives. Cette approche pourrait être testée dans le cadre de divers essais cliniques au cours des prochaines années. ^[23]