Goutte - symptômes, description et traitement

• Douleur – affecte les articulations – généralement les gros orteils, mais aussi les chevilles, les genoux, les coudes ou les doigts.
• La douleur est très intense et aiguë dans les premières heures de la crise, puis elle peut devenir plus faible et sourde.
• Gonflement, rougeur et sensibilité – signes d’inflammation.
• L’articulation peut être chaude au toucher.
• Limitation de la mobilité.

Dans certains cas, une fièvre peut également apparaître lors d’une crise de goutte. ^[1],[2]

La goutte est une maladie inflammatoire douloureuse qui peut toucher n’importe qui, quel que soit l’âge ou le sexe. ^[3]  Une crise de goutte peut être décrite en trois mots : douleur, gonflement et rougeur de l’articulation affectée, le plus souvent le gros orteil. ^[4]

La goutte est une forme d’arthrite, une maladie inflammatoire des articulations.

Lors d’une crise de goutte, il y a un gonflement, une rougeur et une sensibilité marquée de l’articulation. La crise peut survenir de manière totalement inattendue et soudaine. Il n’est pas rare que la maladie se manifeste par une attaque douloureuse au milieu de la nuit. Les symptômes peuvent disparaître quelques jours après la crise, mais ils reviennent généralement à des intervalles variés. Il est donc important de prévenir leur récurrence. ^[5]

Le principal facteur de risque est un taux élevé d’acide urique dans le sang. Les facteurs contribuant à cette augmentation incluent :

• La consommation d’aliments riches en purines – par exemple, la viande rouge,
• Le surpoids et l’obésité,
• Les maladies chroniques – hypertension non traitée, diabète, maladies rénales,
• Certains médicaments – leur utilisation à long terme et certains médicaments pour l’hypertension,
• L’hérédité – la présence de goutte dans la famille proche,
• L’âge et le sexe – les hommes sont plus à risque, mais après la ménopause, les risques pour les hommes et les femmes s’équilibrent. ^[6]

• La concentration d’acide urique dans le sang peut augmenter en cas de déshydratation. ^[8]
• La goutte affecte 1 % à 4 % de la population mondiale. Le risque de développer la maladie augmente avec chaque décennie de vie et peut atteindre jusqu’à 13 % des personnes après 80 ans.
• Les hommes sont plus souvent touchés par la goutte que les femmes.
• Trois quarts des patients atteints de goutte souffrent également d’hypertension artérielle.
• De nombreux patients atteints de goutte ont également une maladie rénale chronique. ^[9]

La goutte est-elle curable ?

Le traitement de la goutte est une affaire de longue durée et a deux objectifs principaux : réduire l’inflammation pendant la phase aiguë de la maladie et diminuer le taux d’acide urique dans le sang.

• Lors d’une crise de goutte, des anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés.
• Les corticostéroïdes agissent contre l’inflammation et la douleur.
• Les médicaments pour réduire le taux d’acide urique jouent un rôle important.
• Des médicaments pour réguler l’excrétion de l’acide urique par le corps sont également utilisés dans le traitement.

Les mesures de mode de vie font partie du traitement – ajustement du régime alimentaire, réduction du surpoids, limitation de l’alcool et activité physique. ^[10]

Une alimentation correcte est très importante pour les patients atteints de goutte. Les mesures nutritionnelles ne résoudront pas la goutte à elles seules, mais elles sont une partie importante des mesures de mode de vie.

• Les patients devraient limiter les aliments riches en purines (par exemple, la viande rouge, les abats, les fruits de mer).
• Il est recommandé de remplacer les boissons alcoolisées et sucrées par l’eau. ^[11]

Tout le monde peut être atteint de goutte, surtout si quelqu’un dans la famille en souffre déjà. Cependant, il est possible de suivre plusieurs mesures préventives :

• Un régime alimentaire sain avec une quantité limitée d’aliments riches en purines,
• Une hydratation suffisante,
• Un mode de vie sans alcool ni tabac,
• Un poids corporel adéquat,
• Une activité physique régulière. ^[15]

• La vie quotidienne avec la goutte peut être mieux gérée si vous maintenez un mode de vie sain à long terme et prenez tous les médicaments selon les recommandations de votre médecin.
• La constance et la persévérance contribuent à une meilleure gestion du diagnostic et servent également de prévention contre les crises de goutte. ^[16]
• Il est important d’éviter les déclencheurs de crises – pour certains patients, il s’agit de l’alcool ou des boissons sucrées, d’autres mentionnent des infections ou la déshydratation. ^[17]

Que faire en cas de crise de goutte ?

Lors d’une attaque douloureuse, il est possible de prendre des analgésiques et d’appliquer des compresses froides sur l’articulation affectée. Il est également recommandé de surélever le membre, de boire suffisamment et d’informer le médecin, qui décidera de la suite du traitement. ^[18]

La goutte, comme d’autres maladies, est accompagnée de divers mythes dus à l’ignorance. Quels sont les malentendus les plus courants ?

• Mythe : La goutte est une maladie rare.
  La goutte est une maladie relativement courante et, par exemple, aux États-Unis, il y a plus de 8 millions de patients atteints de goutte.
• Mythe : La goutte est une maladie d’hommes.
  C’est une erreur, les hommes et les femmes peuvent être atteints de goutte. Bien que le risque de la maladie soit environ 10 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes, après 60 ans, les femmes « rattrapent » les hommes. La goutte est en effet plus fréquente chez les femmes après la ménopause.
• Mythe : La goutte ne concerne que les personnes obèses.
  Non, les personnes minces et obèses peuvent avoir la goutte, bien que l’obésité soit considérée comme un facteur de risque.
• Mythe : La goutte n’affecte que le gros orteil.
  Ce mythe est probablement né parce que le gros orteil est l’articulation la plus souvent affectée par la goutte. Cependant, la goutte peut également se manifester dans les mains, les coudes, les genoux ou les chevilles. ^[19]

De nombreuses recherches se concentrent sur les nouvelles options de traitement de la goutte. En 2023, les médecins ont fait plusieurs découvertes importantes :

• Si le traitement ciblant l’acide urique est complété par d’autres médicaments, l’effet de la thérapie est renforcé.
• Les médecins explorent la possibilité d’utiliser des médicaments qui agissent à la fois sur la goutte et le diabète.
• Une protéine appelée lubricine pourrait, selon des chercheurs américains, servir de nouveau marqueur du risque de développement de la goutte. Les médicaments influençant cette protéine pourraient aider à réduire l’incidence de la goutte ou à ralentir la progression de la maladie ^[20],[21]